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Prix Lambertine-Lacroix 2018 - Cancérologie : Ch. Desmedt

Communiqué de presse (09/05/2018)

Prix Lambertine-Lacroix 2018 - Cancérologie, décerné à la chercheuse Christine Desmedt de l’Institut Jules Bordet, Université Libre de Bruxelles

Le 9 mai 2018 – Christine Desmedt, chercheuse à l’Institut Jules Bordet, a reçu ce mardi 8 mai le Prix Lambertine-Lacroix du Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS) pour ses nombreux travaux de recherche sur la compréhension de la biologie moléculaire du cancer du sein.

Christine Desmedt

Tous les quatre ans, le Prix Lambertine-Lacroix, décerné par le Fonds National de la Recherche Scientifique, récompense un chercheur particulièrement méritant pour ses travaux de recherche translationelle en cancérologie (1).

Dans le cadre de ses travaux de recherche, Christine Desmedt, avec l’équipe du Laboratoire J.-C. Heuson de Recherche Translationnelle en Cancérologie mammaire (BCTL) de l’Institut Jules Bordet – ULB-Cancer Research Center, s’est, entre autres, attelée à disséquer la biologie du cancer du sein et à mieux comprendre sa progression (apparition de métastases) dans le but d’améliorer la prise en charge des patients atteints de cette maladie. 

Christine Desmedt, avec son équipe, s’est en particulier intéressée de près à une meilleure caractérisation moléculaire des cancers du sein de type lobulaire afin d’optimiser leur traitement. Une étude menée pendant 4 ans sur les cancers du sein lobulaires, représentant 10 à 15% des cancers du sein, a permis d’identifier les différentes mutations de gènes spécifiques aux cancers lobulaires grâce à l’utilisation de technologies de séquençage de l’ADN. Cette étude, qui a permis d’identifier les anomalies génomiques propres au cancer lobulaire, suggère que ceux-ci pourraient bénéficier d’une approche thérapeutique différente des autres types de cancers du sein, alors qu’aujourd’hui, ils sont traités de la même manière.

L’étude de la biologie de la tumeur initiale et de différentes métastases d’un groupe de patientes décédées de la suite de leur maladie, a notamment permis de reconstituer l’historique de l’évolution de la maladie. Les conclusions de cette étude suggèrent qu’au moins une lésion métastatique (et si possible plusieurs) devrait être biopsiée et analysée au moment d’une rechute de cancer du sein, surtout si la rechute se fait des années après le cancer initial vu les modifications potentielles du profil génomique au niveau de la maladie métastatique. La détermination de ce profil génomique par des techniques de séquençage à haut débit, ciblant un ensemble d’aberrations prédéfinies et cliniquement relevantes, pourrait dans certains cas être utile pour la prise de décision thérapeutique, en particulier pour le choix de traitements ciblés.

La remise du Prix Lambertine-Lacroix à la chercheuse Christine Desmedt ce 8 mai est une belle reconnaissance pour ses travaux de recherche menés depuis plus de 15 ans dans le domaine de la recherche contre le cancer du sein, travaux qui ont ouvert des perspectives fort intéressantes quant à la prise en charge thérapeutique de ces cancers.

(1) Le Fonds de la Recherche Scientifique – FNRS décerne un Prix Lambertine Lacroix tous les deux ans, alternativement pour une recherche translationnelle en cancérologie et pour une recherche translationnelle sur les affections cardio-vasculaires. Le caractère translationnel d’une recherche fait référence à une démarche intégrant une approche scientifique fondamentale à des problématiques cliniques. Ce type de recherche englobe toutes les étapes allant du laboratoire de recherche au lit du patient, et/ou du lit du patient au laboratoire de recherche.

Pièce jointe : Photo de Christine Desmedt, PhD, Bio-Ingénieur et chercheuse au Laboratoire de Recherche Translationnelle en Cancérologie Mammaire à l’Institut Jules Bordet, dirigé par le Prof Christos Sotiriou, MD, PhD, Maître de Recherche FNRS, Directeur du BCTL. Le BCTL fait partie de l’UCRC (ULB Cancer Research Center).

Contact presse (Institut Jules Bordet)