Notre spécialité est à la fois médicale et chirurgicale. Outre la mise au point diagnostique et les traitements, nous nous occupons aussi des éventuelles complications. La plupart de nos suivis s’inscrivent donc dans le moyen et long terme.
Comment nous traitons les cancers urologiques et génitaux masculins
Les cancers uro-génitaux désignent les tumeurs qui se développent au niveau du système urinaire ou génital.
Les examens nécessaires pour confirmer et affiner un cancer urologique dépendent de l’organe où la tumeur est apparue.
- Pour un cancer du rein, on effectue une échographie, une IRM ou un scanner. Une biopsie ciblée sous guidage scanner peut être réalisée. Si une chirurgie partielle ou un traitement conservateur est envisagé, un angioscanner est aussi pratiqué afin de préciser le réseau vasculaire qui irrigue le rein.
- Pour un cancer de la vessie, on réalise une endoscopie vésicale, éventuellement avec l’injection préalable de produits fluorescents, qui permettent de mieux voir des tumeurs de petite taille ou « in situ ».
- Pour un cancer du testicule : après l’examen clinique, on réalise un écho-Doppler, une analyse de sang pour doser certains marqueurs tumoraux ainsi qu’un examen d’imagerie médicale (IRM et/ou PETscan). À cause du risque de dissémination, la biopsie est rarement pratiquée.
- Le cancer de la verge est rare, mais en recrudescence, car son développement est lié au papillomavirus (HPV), virus également responsable du cancer du col de l’utérus (chez les femmes). Il se manifeste par une lésion ulcéreuse qui ne guérit pas. L’examen clinique permet généralement de confirmer le diagnostic.
Ici aussi, les traitements envisagés dépendent de l’organe concerné.
- Cancer du rein : la résection chirurgicale de la tumeur (avec tout ou une partie du rein) par technique robotisée est fréquente. La radiofréquence à base d’ultrasons à haute fréquence est réservée aux tumeurs de petite taille. Si le cancer est à un stade avancé (avec métastases), une thérapie médicamenteuse ciblée est aussi une option thérapeutique.
- Cancer de la vessie : l’ablation totale de la vessie est nécessaire en cas d’invasion en profondeur du muscle vésical. Cette chirurgie est toujours suivie d’une rééducation pour gérer les problèmes d’incontinence et d’une prise en charge par un stomathérapeute spécialisé pour gérer poche urinaire et stomie. Dans certains cas, la vessie peut être chirurgicalement reconstruite. La chirurgie est parfois précédée par une chimiothérapie néoadjuvante. La moitié des cancers de la vessie étant dus au tabac, un suivi chez le tabacologue est aussi proposé aux patients fumeurs.
- Cancer du testicule : l’ablation chirurgicale du testicule (et son remplacement par une prothèse) est quasi systématique, car il faut l’analyser pour décider de la suite du traitement. Bien menée, l’approche multidisciplinaire de ce cancer permet de guérir 90 % des patients. Les traitements sont toujours précédés de prélèvements de sperme et de sa cryopréservation afin de préserver la fertilité future du patient.
- Cancer de la verge : la tumeur est enlevée par laser ou par chirurgie. Si nécessaire, les ganglions lymphatiques sont aussi retirés avec la technique du ganglion sentinelle pour laquelle l’Institut Jules Bordet a été pionnier.
De grandes avancées ont été réalisées dans les chimiothérapies pour les cancers du rein métastasés. « Les thérapies ciblées sont plus efficaces et mieux tolérées », commente le Dr Peltier. Pour les cancers de la vessie, l’analyse génétique des tumeurs et la recherche de certains marqueurs spécifiques permettent de prédire la façon dont le cancer va réagir à l’une ou l’autre chimiothérapie. Ce qui permet d’orienter les traitements.
Les infirmier(ère)s de l’Institut Jules Bordet dont la plupart sont spécialisé(e)s en oncologie, ont à coeur de prendre soin des patients avec réflexion, humanité et professionnalisme.
Leur rôle ne s’arrête pas à la prise en charge des soins et de la surveillance des traitements mais ils/elles vont également à la rencontre des familles, tentent d’être les plus disponibles et présent(e)s aux côtés des patients et à l’écoute de tout ce qui leur est confié. Le rôle d’éducation, d’information et de soutien font partie intégrante de leur profession.
Ils/elles ont le souci de posséder des compétences relationnelles, techniques et scientifiques, en accord avec la gravité et la complexité de la pathologie cancéreuse. Les infirmier(ère)s sont particulièrement attentif(ve)s au traitement de la douleur et autres symptômes découlant des traitements de la maladie cancéreuse.
Ils/elles ont aussi à coeur leur fonction de formateurs afin d’accueillir et encadrer les étudiant(e)s et leur donner envie de pratiquer le métier dans les meilleures conditions possibles.
Outre les équipes médicales, de nombreux professionnels de la santé sont là pour accompagner le patient de l’Institut Jules Bordet. Leur objectif : l’aider à gérer au mieux sa maladie, ses traitements et leurs conséquences.
Chaque année, de nombreux patients souhaitent demander un second avis médical à nos équipes multidisciplinaires.
Tous les médecins et hôpitaux n’ont pas forcément l’expertise, l’expérience et/ou l’équipement nécessaire pour prendre en charge tous les types de cancer de façon optimale. À l’Institut Jules Bordet, c’est notre unique métier ! Demander un second avis médical est donc souvent utile et rassurant pour le patient. Surtout quand il s’agit d’un cancer rare et/ou nécessitant des traitements complexes ou innovants.
- Pour demander un second avis pour un cancer urologique: Tel: +32 (0)2 541 34 48
- Pour en savoir plus sur le second avis voyez notre page web "second avis"
Les objectifs du suivi après un cancer sont multiples :
- détecter au plus vite une éventuelle récidive,
- dépister un nouveau cancer,
- gérer les effets secondaires à moyen et long terme de certains traitements.
La récidive signifie que des cellules cancéreuses réapparaissent après une période de rémission qui peut aller de quelques mois à plusieurs années. Il arrive aussi qu’un même patient développe plusieurs cancers différents à des années d’intervalle. Dans tous les cas, plus tôt la maladie cancéreuse est détectée, plus vite une nouvelle stratégie thérapeutique peut être proposée.