"Outre le suivi médical, nos patients peuvent bénéficier de nombreux soins de support, y compris après les traitements"
Grâce à l’amélioration du dépistage et des traitements, de plus en plus de patients survivent au cancer. Plus que jamais, le cancer est une maladie avec laquelle le patient doit apprendre à vivre. Néanmoins, après les traitements, les conséquences du cancer et de son traitement se font encore ressentir tant d’un point de vue physique, psychologique, familial que socio-professionnel. La transition entre les traitements curatifs et la phase post-traitement est souvent délicate et cruciale pour la santé à long terme.
A l’Institut Jules Bordet, la prise en charge post-traitement est adaptée en fonction des besoins individuels de chaque patient. En plus du suivi médical, de nombreux accompagnements sont proposés. Psycho-oncologues, Clinique de la douleur, kinésithérapeutes, logopèdes, diététiciens peuvent être consultés pendant mais aussi après les traitements. Ces professionnels accompagnent le patient dans différents aspects de sa vie post-cancer : retour au travail, gestion de l’anxiété, de l’estime de soi, de sa sexualité, de son alimentation, reprise d’une activité physique ou encore confiance en soi.
Cet accompagnement multidisciplinaire offre au patient une prise en charge globale et personnalisée.
Le suivi médical après un cancer
Après les traitements, quand les examens médicaux ne révèlent plus aucune trace de cancer, le patient est considéré comme étant en rémission. C’est alors que le suivi « post-cancer » commence.
- contrôler l’état de santé physique et psychologique du patient,
- gérer les effets secondaires à moyen et long termes de certains traitements,
- détecter au plus vite une éventuelle récidive,
- dépister un nouveau cancer.
La récidive signifie que des cellules cancéreuses réapparaissent après une période de rémission qui peut aller de quelques mois à plusieurs années. Il arrive aussi qu’un même patient développe plusieurs cancers différents à des années d’intervalle. Dans tous les cas, plus tôt la récidive ou maladie cancéreuse est détectée, plus vite une nouvelle stratégie thérapeutique peut être proposée.
Au début, le patient en rémission est suivi de près. Pendant au moins 1 an, il est vu tous les 2 à 4 mois par ses différents médecins, le plus souvent en alternance (oncologue, radiothérapeute et/ou chirurgien). Durant cette période, selon le type de cancer, différents examens peuvent être réalisés : analyse de sang, scanner, endoscopie, IRM, PETscan etc. Si nécessaire, le cas de chaque patient peut être rediscuté en Concertation multidisciplinaire oncologique (CMO).
Les suites d’un cancer ne sont pas que médicales ; elles peuvent être également, entre autres, psychologiques. Difficultés et effets secondaires peuvent apparaître des mois, voire des années après la maladie. Raison pour laquelle l’Institut Jules Bordet propose aussi de nombreux accompagnements (psycho-oncologues, clinique de la douleur, kinésithérapeutes, logopèdes, diététiciens etc.), accessibles au patient pendant et après ses traitements.
En l’absence de récidive, les consultations de suivi médical s’espacent progressivement. Leur fréquence et les examens de contrôle dépendent du niveau de risque de récidive et du type de cancer auquel le patient a été confronté. Dans la majorité des cas, durant les premières années, le patient est vu par son (ses) médecin(s) référent(s) tous les 3 à 6 mois. Ensuite, le suivi devient annuel.
Dans certains cas, le suivi peut se faire, en tout ou en partie, hors de l’Institut Jules Bordet, chez un médecin spécialiste extérieur (dermatologue, gynécologue, etc.) ou chez le médecin généraliste du patient.
Au bout de plusieurs années de rémission, le patient est considéré comme guéri de son cancer. Cependant, dans la majorité des cas, un suivi annuel est recommandé tout au long de la vie. Et pas seulement pour détecter une rechute ou dépister un éventuel nouveau cancer. Certains traitements nécessitent en effet une surveillance médicale au long cours.
Exemples :
- L’hormonothérapie, prescrite pour certains cancers du sein ou de la prostate, est un traitement au long cours. Ses possibles effets secondaires (bouffées de chaleur, prise de poids, etc.) peuvent être pris en charge.
- Les doses de thyroxine, une hormone thyroïdienne qui doit être prise à vie après l’ablation de la thyroïde, doivent parfois être adaptées (en cas de grossesse, par exemple).
- Certains traitements anticancéreux (chimiothérapie, immunothérapie, radiothérapie, etc.) peuvent provoquer des toxicités spécifiques, aiguës ou chroniques, parfois tardives, qui doivent être prises en charge par un médecin spécialiste.
Programmes d'accompagnement
Des programmes sur mesure pour accompagner les patients ayant terminé des traitements aigus dans cette période post-cancer.
PROGRAMME RESTART
Le programme RESTART favorise une réhabilitation plus rapide et durable des patients atteints d’un cancer du sein en leur offrant les clés d’informations et les outils nécessaires pour accroître leur autonomie, pallier aux effets secondaires persistants et limiter le risque de récidive.
Le programme comprend du soutien psychologique, des ateliers pédagogiques, des séances de reconditionnement physique et des soins de revalorisation de l’image corporelle.
Le programme RESTART a été élaboré en collaboration avec Oncobulle : https://www.oncobulle.eu/
Clinique du suivi à long terme du service d'Hématologie
La Clinique du suivi à long terme du service d’hématologie propose un suivi multidisciplinaire et holistique dédié aux adolescents, jeunes adultes et adultes ayant eu un cancer hématologique (lymphome, leucémie, myélome, etc.), en rémission et ne suivant plus de traitement actif – hormis une éventuelle médication de maintenance.
L’équipe de la Clinique du suivi à long terme de l’H.U.B compte des médecins spécialistes, des kinés, des diététiciennes, des oncopsychologues, des neuropsychologues, des coachs et des patient.es partenaires.
20 KM DE BRUXELLES
Une vingtaine de patients de l’Institut accompagnés de soignants ont relevé le défi de parcourir les 20km de Bruxelles.
Qui a dit que cancer et sport étaient incompatibles ? Sûrement pas eux !
Relever ce défi permet aux patients de pratiquer une activité physique, de se surpasser, de créer du lien et de briser les préjugés sur la maladie.
PROGRAMME D’ACTIVITES PHYSIQUES
Ce programme offre aux patients une initiation à différentes activités physiques dans un cadre adapté et individualisé en prenant en compte les traitements reçus, la maladie et l’état psychologique de chaque patient.
VIDEOS D’INFORMATIONS (MEDIFY)
Professionnels de l’Institut abordent en vidéos différents thèmes liés au cancer et à la période post-cancer : parentalité, diététique, oncogénétique, effets secondaires, chimiothérapies, …