Comment nous traitons les cancers prostatiques
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. L’Institut Jules Bordet est équipé de technologies de pointe pour détecter et traiter ces tumeurs.
Le dosage sanguin du PSA (1) et l’examen clinique restent les premiers examens réalisés lorsque l’on suspecte un cancer de la prostate. Ce ne sont pas les seuls.
L’Institut Jules Bordet est pionnier dans l’utilisation de nouvelles technologies d’imagerie médicale pour le diagnostic et le suivi des cancers de la prostate.
- L’IRM multiparamétrique de la prostate permet d’être plus précis dans le diagnostic.
- Le traitement d’images par le système Koelis© fusionne les images échographiques et IRM et fournit des images 3D en temps réel. Il permet de « cartographier » la prostate et de réaliser des biopsies ciblées. L’Institut Jules Bordet est le premier hôpital belge à proposer ce système couplé à un traitement focalisé par ultrasons de haute énergie pour traiter les cancers de la prostate de façon très ciblée et personnalisée.
- Le PETscan au Ga68-PSMA (2), un isotope spécifique, permet de détecter des lésions prostatiques de très petite taille et d’évaluer précisément l’extension de la tumeur ou sa récidive après traitement.
- Prostate Specific Antigen
- Prostate Specific Membrane Antigen marqué au Gallium 68
La Concertation multidisciplinaire oncologique (CMO) urologique de l’Institut Jules Bordet réunit les urologues, oncologues médicaux, radiothérapeutes, spécialistes en imagerie et médecine nucléaire, pathologistes, l’oncopsychologue et l’infirmier(ère) coordinatrice en soins oncologiques (ICSO).
Leur but : discuter de la situation de chaque patient et proposer une stratégie thérapeutique personnalisée.
Selon les cas, les traitements sont proposés de façon isolée ou combinée.
- La chirurgie vise à retirer la prostate et la tumeur qu’elle contient ainsi que les ganglions lymphatiques si nécessaire. Elle est réalisée à l’aide d’un robot chirurgical.
- L’Institut Jules Bordet dispose de plusieurs techniques de radiothérapie et de curiethérapie.
- Un traitement par ultrasons à haute énergie dirigés sur des tumeurs localisées. Couplé à un système de guidage, il permet un traitement focalisé partiel de la prostate, qui se limite à la zone tumorale.
- L’hormonothérapie est un traitement de blocage hormonal. Il provoque une andropause artificielle qui nécessite un suivi spécifique.
- De nouveaux médicaments de chimiothérapie permettent de traiter les cancers de la prostate à un stade avancé ou de façon ciblée.
Certains cancers de la prostate sont indolents. C’est-à-dire qu’ils n’évoluent pas ou peu et ne sont pas agressifs. Les médecins proposent alors une simple observation : la surveillance active.
La première année, le patient est reçu tous les 3 mois en consultation et passe différents examens. En l’absence d’évolution de son cancer, la surveillance devient ensuite semestrielle. Ce suivi attentif permet d’éviter les traitements inutiles et parfois lourds ou de les différer tout en gardant la tumeur à l’œil.
Les infirmier(ère)s de l’Institut Jules Bordet dont la plupart sont spécialisé(e)s en oncologie, ont à coeur de prendre soin des patients avec réflexion, humanité et professionnalisme.
Leur rôle ne s’arrête pas à la prise en charge des soins et de la surveillance des traitements mais ils/elles vont également à la rencontre des familles, tentent d’être les plus disponibles et présent(e)s aux côtés des patients et à l’écoute de tout ce qui leur est confié.
Le rôle d’éducation, d’information et de soutien font partie intégrante de leur profession.
Ils/elles ont le souci de posséder des compétences relationnelles, techniques et scientifiques, en accord avec la gravité et la complexité de la pathologie cancéreuse.
Les infirmier(ère)s sont particulièrement attentif(ve)s au traitement de la douleur et autres symptômes découlant des traitements de la maladie cancéreuse.
Ils/elles ont aussi à coeur leur fonction de formateurs afin d’accueillir et encadrer les étudiant(e)s et leur donner envie de pratiquer le métier dans les meilleures conditions possibles.
Outre les équipes médicales, de nombreux professionnels de la santé sont là pour accompagner le patient de l’Institut Jules Bordet. Leur objectif : l’aider à gérer au mieux sa maladie, ses traitements et leurs conséquences.
Chaque année, de nombreux patients souhaitent demander un second avis médical à nos équipes multidisciplinaires.
Tous les médecins et hôpitaux n’ont pas forcément l’expertise, l’expérience et/ou l’équipement nécessaire pour prendre en charge tous les types de cancer de façon optimale. À l’Institut Jules Bordet, c’est notre unique métier ! Demander un second avis médical est donc souvent utile et rassurant pour le patient. Surtout quand il s’agit d’un cancer rare et/ou nécessitant des traitements complexes ou innovants.
- Pour demander un second avis pour un cancer de la prostate : Tel: +32 (0)2 541 34 48
- Pour en savoir plus sur le second avis voyez notre page web "second avis"
Les objectifs du suivi après un cancer sont multiples :
- détecter au plus vite une éventuelle récidive,
- dépister un nouveau cancer,
- gérer les effets secondaires à moyen et long terme de certains traitements.
La récidive signifie que des cellules cancéreuses réapparaissent après une période de rémission qui peut aller de quelques mois à plusieurs années. Il arrive aussi qu’un même patient développe plusieurs cancers différents à des années d’intervalle. Dans tous les cas, plus tôt la maladie cancéreuse est détectée, plus vite une nouvelle stratégie thérapeutique peut être proposée.