Importance d'une prise en charge multidisciplinaire des cancers tête et cou
Actualité du 19/09/2023
L’importance d’une prise en charge multidisciplinaire des cancers tête et cou
Facteurs de risques et signaux d’alertes des cancers « tête et cou »
Les cancers « tête et cou » rassemblent toutes les tumeurs qui se développent dans les voies aérodigestives supérieures ou ORL : langue, joue, palais, nez, sinus, gorge, larynx, pharynx… Trois facteurs de risque sont bien identifiés et évitables : le tabac, l’alcool et le papillomavirus (HPV) un virus sexuellement transmissible très répandu qui peut être responsable de plusieurs cancers, notamment les cancers de la gorge. La vaccination contre les HPVs est donc un enjeu dans la lutte contre ces cancers et doit être proposée aux filles et aux garçons avant la puberté. Au plus tôt le cancer est détecté, au plus tôt il peut être pris en charge et aux plus grande sont les chances de guérison. La règle des 1 pour 3 permet de détecter rapidement un cancer et ainsi de le prendre en charge à temps. Si vous présentez un de ces symptômes depuis plus de 3 semaines, ne l’ignorez pas, consultez votre médecin traitant qui vous orientera si besoin vers un spécialiste
- Douleur à la gorge, ulcère dans la bouche ou tache rouge ou blanche
- Raucité de voix
- Tuméfaction dans le cou
- Douleur ou difficulté lors de la déglutition
- Occlusion nasale unilatérale ou extériorisation de sang lors d’un mouchage
Différentes options thérapeutiques
Les cancers des voies aérodigestives supérieures touchent à des fonctions essentielles : respirer, parler ou encore s’alimenter. La prise en charge de ce type de pathologies vise à déterminer le traitement le plus efficace mais aussi le plus à même de respecter ces fonctions essentielles. Les modalités thérapeutiques disponibles sont la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l’immunothérapie et les thérapies ciblées (anticorps monoclonaux). Le cas de chaque patient est discuté par une équipe multidisciplinaire afin de lui offrir une prise en charge optimale et personnalisée.
L’importance d’un accompagnement paramédical
En parallèle aux traitements, il est indispensable de proposer aux patient un accompagnement paramédical comme un sevrage tabagique, un soutien psychologique, un suivi diététique, un suivi en logopédie ou encore une prise en charge en kinésithérapie. Ces différentes aides ont pour but d’amener le patient dans les meilleures conditions à son traitement et de le suivre durant tout son parcours de soins. Le patient étant amené à rencontrer un grand nombre d’intervenants durant sa prise en charge, il peut compter sur un interlocuteur unique : l’infirmier ou infirmière coordinateur de soins oncologiques (ICSO).
Les patients-partenaires, un maillon clé dans la prise en charge
Malgré la présence constante d’un ou une ICSO, il arrive que les patients éprouvent des difficultés à se représenter de façon concrète leur propre situation. Ces difficultés sont sources d’inconfort et d’un grand stress. Les personnes atteintes de cancer expriment rarement leurs émotions en présence de leur médecin, soit parce que cela les rend mal à l’aise ou qu’elles craignent d’être stigmatisées (Fitch et McAndrew, 2011). Les patients-partenaires peuvent être un maillon clé dans la prise en charge. En effet, ils sont une ressource rassurante car ils ont vécu le même parcours de soins. Le patient peut ainsi dialoguer avec quelqu’un qui comprend ses interrogations et préoccupations. Cette rencontre a toujours lieu en l’absence des médecins afin de garantir un échange libre et de sortir d’un contexte purement médical. Ce sera par exemple l’occasion d’aborder de façon concrète les résultats d'une intervention chirurgicale ou de tout autre traitement et d’anticiper la vie après le cancer.