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Plan national de santé pour les patients oncologiques 

Communiqué de presse (10/04/2020)

Un plan national de santé pour les patients oncologiques pour éviter une vague de victimes collatérales !

Bruxelles, le 10 Avril 2020 - La crise liée au virus Covid-19 est actuellement responsable d’un ralentissement de l’ensemble des soins nécessaires dans le traitement du cancer. Le cancer représentant une cause majeure de mortalité en Belgique, les conséquences de ce phénomène ne doivent pas être sous-estimées. L’Institut Jules Bordet, centre intégré de lutte contre le cancer de référence en Belgique, souhaite, dès aujourd’hui, attirer l’attention sur les mesures qui devront rapidement être mises en place.

La pandémie causée par le virus Covid-19 est à l’origine d’une situation exceptionnelle au niveau
sanitaire. Tous les efforts, dans la population, dans le milieu médical et au niveau politique sont
actuellement mobilisés. L’Institut Jules Bordet adhère totalement et participe solidairement à ce combat. Néanmoins, dans le domaine du cancer, de nombreux patients n’ont actuellement pas accès aux soins nécessaires, pour le dépistage, le diagnostic, le traitement et le suivi de leur maladie. Cette situation, imposée par l’urgence et l’ampleur du problème actuel, risque d’être à l’origine d’une deuxième vague de victimes « collatérales » du virus COVID-19.

« Contrairement à l’épidémie virale, cette deuxième crise est totalement prévisible. C’est notre
responsabilité de l’anticiper et d’envisager les mesures collectives nécessaires pour en limiter les
conséquences. Dès que la pression de l’épidémie virale baissera, nous devrons être capables de
reprendre de façon optimale la prise en charge de ces patients. C’est pourquoi, dans la continuité de la
gestion de crise actuelle, le traitement des patients cancérologiques nécessitera des moyens
exceptionnels, une coordination et une solidarité de l’ensemble de la société. »
, explique Vincent
Donckier, Chef du Service de Chirurgie de l’Institut Jules Bordet.

Plusieurs actions devront être menées rapidement

  • Identifier les secteurs de la santé qui devront bénéficier d’une reprise prioritaire. Comme d’autres pathologies, la cancérologie représente une de ces priorités.
     
  • Etablir une stratégie, au niveau national, pour gérer les priorités et assurer une coordination entre les différents secteurs de soins. Notamment, favoriser le transfert des patients Covid-19+ nécessitant des soins adaptés dans des services hospitaliers spécialisés et équipés afin de permettre aux services spécialisés en cancérologie une prise en charge accélérée et solidaire des patients dont les traitements deviennent les plus urgents.
     
  • Pour assurer une relance rapide et en sécurité, outre le matériel de protection, avoir un accès prioritaire aux tests de dépistage du virus mais également des tests sérologiques de détection des anticorps, dès qu’ils seront disponibles. La combinaison de ces deux types de test est une condition nécessaire pour réintroduire progressivement les patients et le personnel soignant dans le circuit actif, en identifiant les personnes non contagieuses mais également les personnes protégées.
     
  • Dégager les moyens exceptionnels, y compris financiers, pour supporter cette relance. A tous les niveaux, le personnel de santé et les hôpitaux sortiront épuisés de la période actuelle.
    « Sans aucun doute, la priorité actuelle reste de tout faire pour limiter les conséquences de l’épidémie liée au virus COVID-19. Mais, nous pensons qu’il faut d’ores et déjà anticiper la suite. Nous ne pourrons affronter ce qui risque d’être une deuxième crise que collectivement. Cela nécessitera l’aide de tous les acteurs de la société. Par rapport à la survenue brutale de l’épidémie virale, nous avons l’avantage décisif de pouvoir anticiper cette deuxième vague. Nous ne pouvons pas nous permettre de l’ignorer et devons tout faire pour l’anticiper. »


 

CONTACT PRESSE (Institut Jules Bordet)