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MyPEBS - Vers un dépistage personnalisé du cancer

Communiqué de presse (25/10/2017)

Etude MyPEBS (My Personnal Breast Screening)
Vers un dépistage personnalisé du cancer

Bruxelles, 25 octobre 2017 - L’Institut Jules Bordet, Centre intégré de lutte contre le cancer de référence en Belgique et à l’étranger, participe à une étude qui va peut-être modifier le programme de dépistage du cancer du sein. L’importance du dépistage du cancer du sein n’est plus à démontrer, mais les programmes de dépistage de masse en place aujourd’hui sont-ils satisfaisants? Répondent-ils aux promesses faites lors de leur mise en place au niveau national et européen ? A la Clinique de Prévention et de Dépistage de l’Institut Jules Bordet, on pense que la prise en compte du risque individuel pourrait améliorer leur efficacité. C’est l’hypothèse qu’ambitionne de tester la nouvelle étude européenne MyPEBS coordonnée par la France (Unicancer et Institut Gustave Roussy) 

Dr Jean Benoit Burrion
Dr Jean-Benoît Burrion, Chef du Service Prévention et Dépistage à l’Institut Jules Bordet

Pourquoi l’étude MyPEBS

Les programmes de dépistage de masse actuels (mammographie tous les 2 ans pour les femmes
entre 50 et 70 ans) se fondent sur des études réalisées dans les années 80. Depuis, les études ont
montré que l’impact sur la mortalité est plus faible que prévu et que plusieurs inconvénients liés au
dépistage ont été sous-estimés : le surdiagnostic (le fait de trouver et de traiter des tumeurs qui
n’auraient pas posé problème – 1 cancer sur 5 détectés), les cancers d’intervalle (les cancers qui
surviennent entre deux mammographies ou qui n’ont pas été détectés – ¼ des cancers
diagnostiqués) et enfin, les faux positifs (les femmes sont rappelées pour des examens
supplémentaires qui ne révèlent pas de cancer –10% des femmes dépistées).

« On ne peut plus faire abstraction de ces données. On sait aujourd’hui que nous ne sommes pas
égaux devant le cancer : le risque varie considérablement d’un individu à l’autre en fonction de
facteurs intrinsèques et extrinsèques. Dès lors, l’idée d’un dépistage qui tient compte du niveau de
risque pourrait diminuer de manière significative les inconvénients de la stratégie actuelle, tout en
contribuant à baisser la mortalité liée aux cancers du sein », 
explique le dr Jean-Benoît Burrion, Chef du Service Prévention et Dépistage à l’Institut Jules Bordet

Les objectifs de l’étude

  1. Comparer la stratégie par strates de risque à la stratégie actuelle (uniquement basée sur l’âge ) en termes d’impact sur l’incidence des tumeurs dites avancées (moins bons pronostics de survie)
  2. Comparer les inconvénients en termes de surdiagnostic, de faux positifs, et de cancers d’intervalle.
  3. Mesurer l’acceptabilité psychologique de la stratégie par strates de risque.
  4. Comparer la performance des deux stratégies en termes de coût-efficacité.

Le principe de l’étude

  • Recrutement de 85.000 femmes dans les 5 pays participant à l’étude.
  • Étude randomisée échelonnée sur 7 ans (lancement en janvier 2018).
  • Groupe contrôle (stratégie actuelle) et groupe interventionnel (assignation des volontaires dans 4 strates de risque différentes et programme de dépistage adapté à chaque strate). 
    Définition des quatre sous-groupes de femmes selon les 4 niveaux de risque de développer un cancer du sein et test des programmes de dépistage adaptés selon les groupes.

Si vous souhaitez en savoir plus, contactez le Dr Jean-Benoît Burrion (jeanbenoit.burrion@bordet.be) !


Contacts Presse
Institut Jules Bordet
Ariane van de Werve
GSM : +32.48617 33 26
E-mail : ariane.vandewerve@bordet.be
www.bordet.be