Notre spécialité est à la fois médicale et chirurgicale. Outre la mise au point diagnostique et les traitements, nous nous occupons aussi des éventuelles complications. La plupart de nos suivis s’inscrivent donc dans le moyen et long terme.
Comment nous traitons le cancer du rein
Le cancer du rein est une maladie relativement fréquente, représentant plus de 2 000 nouveaux cas par an en Belgique. Il touche principalement les adultes, avec une prédominance chez les hommes, et une fréquence qui augmente avec l’âge.
Les facteurs de risque identifiés incluent le tabagisme, l’obésité, l’hypertension artérielle, les antécédents familiaux de cancer du rein, ainsi que certaines maladies génétiques comme le syndrome de von Hippel-Lindau.
Le diagnostic repose, dans 40 % des cas, sur la découverte fortuite d’une masse rénale à l’imagerie, souvent réalisée pour une autre indication. Les symptômes cliniques, bien que rares et tardifs, peuvent inclure une douleur lombaire, une hématurie (sang dans les urines) ou une masse palpable. Le dépistage systématique n’étant pas recommandé, une vigilance particulière est nécessaire pour les patients présentant des facteurs de risque.
Le cancer du rein nécessite une prise en charge spécialisée. Une fois confirmé par une imagerie appropriée (scanner ou IRM), le diagnostic permet d’évaluer la nature de la lésion, son extension locale et la présence éventuelle de métastases.
Lorsque la tumeur est localisée, le traitement repose le plus souvent sur une intervention chirurgicale, avec une néphrectomie partielle ou totale selon la taille et la localisation tumorale. Dans certains cas, pour des tumeurs de petite taille, inférieures à 3 cm, une surveillance active peut être proposée. Enfin, il existe des options alternatives telles que les traitements thermo-ablatifs percutanés ou la radiothérapie.
La décision thérapeutique est prise au sein d’une équipe multidisciplinaire, incluant des spécialistes en urologie, oncologie médicale, radiothérapie et radiologie, afin de garantir les meilleurs résultats possibles. Ainsi, pour des tumeurs de taille importante ou à un stade avancé avec présence de métastases, un traitement systémique par thérapie ciblée ou immunothérapie pourra être proposé en première intention. En fonction de la réponse, un traitement par chirurgie ou radiothérapie pourra être envisagé dans un second temps.
Le pronostic du cancer du rein est généralement favorable lorsqu’il est diagnostiqué à un stade précoce, avec des taux de survie élevés après une prise en charge adaptée. Une détection tardive, en revanche, réduit les chances de guérison, particulièrement en cas de métastases.
Pour les personnes à risque (antécédents familiaux, facteurs liés au mode de vie), il est essentiel de consulter rapidement en cas de symptômes évocateurs comme une hématurie ou des douleurs inhabituelles. Une vigilance accrue et des examens d’imagerie réguliers peuvent également être discutés dans les situations à risque élevé.
Dans les cas complexes de néphrectomie partielle, notre équipe propose une technique innovante d’hypothermie rénale intra-artérielle. Cette approche consiste à refroidir le rein pendant l’intervention afin de protéger le parenchyme rénal sain des dommages ischémiques liés au clampage des vaisseaux.
L’hypothermie rénale intra-artérielle est particulièrement indiquée pour les tumeurs de grande taille, les localisations difficiles ou les patients présentant un risque élevé d’insuffisance rénale. En réduisant temporairement les besoins métaboliques du rein, cette technique permet d’étendre les indications de la chirurgie conservatrice tout en maintenant des marges de sécurité oncologiques
Les infirmier(ère)s de l’Institut Jules Bordet dont la plupart sont spécialisé(e)s en oncologie, ont à coeur de prendre soin des patients avec réflexion, humanité et professionnalisme.
Leur rôle ne s’arrête pas à la prise en charge des soins et de la surveillance des traitements mais ils/elles vont également à la rencontre des familles, tentent d’être les plus disponibles et présent(e)s aux côtés des patients et à l’écoute de tout ce qui leur est confié.
Le rôle d’éducation, d’information et de soutien font partie intégrante de leur profession.
Ils/elles ont le souci de posséder des compétences relationnelles, techniques et scientifiques, en accord avec la gravité et la complexité de la pathologie cancéreuse.
Les infirmier(ère)s sont particulièrement attentif(ve)s au traitement de la douleur et autres symptômes découlant des traitements de la maladie cancéreuse.
Ils/elles ont aussi à coeur leur fonction de formateurs afin d’accueillir et encadrer les étudiant(e)s et leur donner envie de pratiquer le métier dans les meilleures conditions possibles.
Outre les équipes médicales, de nombreux professionnels de la santé sont là pour accompagner le patient de l’Institut Jules Bordet. Leur objectif : l’aider à gérer au mieux sa maladie, ses traitements et leurs conséquences.
Chaque année, de nombreux patients souhaitent demander un second avis médical à nos équipes multidisciplinaires.
Tous les médecins et hôpitaux n’ont pas forcément l’expertise, l’expérience et/ou l’équipement nécessaire pour prendre en charge tous les types de cancer de façon optimale. À l’Institut Jules Bordet, c’est notre unique métier ! Demander un second avis médical est donc souvent utile et rassurant pour le patient. Surtout quand il s’agit d’un cancer rare et/ou nécessitant des traitements complexes ou innovants.
- Pour demander un second avis pour un cancer de la prostate : Tel: +32 (0)2 541 34 48
- Pour en savoir plus sur le second avis voyez notre page web "second avis"
Les objectifs du suivi après un cancer sont multiples :
- détecter au plus vite une éventuelle récidive,
- dépister un nouveau cancer,
- gérer les effets secondaires à moyen et long terme de certains traitements.
La récidive signifie que des cellules cancéreuses réapparaissent après une période de rémission qui peut aller de quelques mois à plusieurs années. Il arrive aussi qu’un même patient développe plusieurs cancers différents à des années d’intervalle. Dans tous les cas, plus tôt la maladie cancéreuse est détectée, plus vite une nouvelle stratégie thérapeutique peut être proposée.