Notre spécialité est à la fois médicale et chirurgicale. Outre la mise au point diagnostique et les traitements, nous nous occupons aussi des éventuelles complications. La plupart de nos suivis s’inscrivent donc dans le moyen et long terme.
Comment nous traitons les cancers du testicule
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Le cancer du testicule est un cancer rare qui représente moins de 500 nouveaux cas /an en Belgique mais qui touche essentiellement l’homme jeune (3 à 10 /100 000 hommes par an).
Les facteurs de risque sont :
ATCD personnel/familial de cancer du Testicule
Cryptorchidie (Risque x 4,7)
Atrophie testiculaire
Hypofertilité?
Possible association avec le cannabis
(1) Callaghan RC, Allebeck P, Akre O, McGlynn KA, Sidorchuk A. Cannabis Use and Incidence of Testicular Cancer: A 42-Year Follow-up of Swedish Men between 1970 and 2011. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2017 Nov;26(11):1644-1652. doi: 10.1158/1055-9965.EPI-17-0428. PMID: 29093004; PMCID: PMC5812006.
Le diagnostic, le plus souvent, est la découverte d’un nodule induré indolore, d’une « boule » dans le testicule, et le dépistage repose sur l’(auto)palpation pour les sujets à risque.
C’est une urgence vue le caractère rapide de l’évolution et un rendez-vous URGENT chez l’Urologue est nécessaire. Ce dernier complètera l’examen clinique et le bilan par échographie :
- Echographie testiculaire:
>10 MHz
Doit être réalisée afin de confirmer la tumeur testiculaire.
Permet d’évaluer:
La localisation intra ou extra-testiculaire
Le volume et la localisation anatomique de la lésion
Le testicule contro-latéral
- Prise de sang avec les marqueurs tumoraux (αFP, HCG, LDH)
- CT-Scanner ou IRM : à la recherche d’adénopathies ganglionnaires ou métastases
- TDM abdominal et thoracique/ IRM
Adénopathies
Métastases hépatiques
Métastases pulmonaires
Une intervention est rapidement programmée après cryo-préservation de sperme (banque de sperme) :
Orchidectomie radicale
Abord inguinal
Mise en place d’une prothèse testiculaire possible en concomitance ou dans un second temps
Dissection du cordon testiculaire jusqu’à l’orifice inguinal interne.
Selon les résultats de l’analyses de la pièce opératoire, de la nature de la tumeur ainsi identifiée et de son extension par le bilan complémentaire, une surveillance vigilante ou les traitements complémentaires par chimiothérapie est plus rarement par radiothérapie sont envisagés le cas échéant.
Le pronostic reste excellent même en cas de tumeur avancée grâce à une prise en charge rapide et multidisciplinaire (urologie, imagerie, oncologie, psychologie) dans un centre spécialisé tel l’Institut Jules Bordet – HUB qui reste une référence.
- Tumeur intra-testiculaire : quasi 100 % de guérison
- Pour les cas les plus avancés : jusqu’à plus de 90 % de guérison dans les centres de référence multidisciplinaires, tous stades confondus
Surveillance
- Majorité des rechutes dans les 2 ans
- Clinique
- Marqueur tumoraux : aFP, bHCG, LDH
- TDM abdomen + thorax
Une autopalpation est recommandée régulièrement chez les sujets à risque (cf. ci-dessus).
Ne pas hésiter à consulter rapidement en cas d’anomalie.
Les infirmier(ère)s de l’Institut Jules Bordet dont la plupart sont spécialisé(e)s en oncologie, ont à coeur de prendre soin des patients avec réflexion, humanité et professionnalisme.
Leur rôle ne s’arrête pas à la prise en charge des soins et de la surveillance des traitements mais ils/elles vont également à la rencontre des familles, tentent d’être les plus disponibles et présent(e)s aux côtés des patients et à l’écoute de tout ce qui leur est confié.
Le rôle d’éducation, d’information et de soutien font partie intégrante de leur profession.
Ils/elles ont le souci de posséder des compétences relationnelles, techniques et scientifiques, en accord avec la gravité et la complexité de la pathologie cancéreuse.
Les infirmier(ère)s sont particulièrement attentif(ve)s au traitement de la douleur et autres symptômes découlant des traitements de la maladie cancéreuse.
Ils/elles ont aussi à coeur leur fonction de formateurs afin d’accueillir et encadrer les étudiant(e)s et leur donner envie de pratiquer le métier dans les meilleures conditions possibles.
Outre les équipes médicales, de nombreux professionnels de la santé sont là pour accompagner le patient de l’Institut Jules Bordet. Leur objectif : l’aider à gérer au mieux sa maladie, ses traitements et leurs conséquences.
Chaque année, de nombreux patients souhaitent demander un second avis médical à nos équipes multidisciplinaires.
Tous les médecins et hôpitaux n’ont pas forcément l’expertise, l’expérience et/ou l’équipement nécessaire pour prendre en charge tous les types de cancer de façon optimale. À l’Institut Jules Bordet, c’est notre unique métier ! Demander un second avis médical est donc souvent utile et rassurant pour le patient. Surtout quand il s’agit d’un cancer rare et/ou nécessitant des traitements complexes ou innovants.
- Pour demander un second avis pour un cancer de la prostate : Tel: +32 (0)2 541 34 48
- Pour en savoir plus sur le second avis voyez notre page web "second avis"
Les objectifs du suivi après un cancer sont multiples :
- détecter au plus vite une éventuelle récidive,
- dépister un nouveau cancer,
- gérer les effets secondaires à moyen et long terme de certains traitements.
La récidive signifie que des cellules cancéreuses réapparaissent après une période de rémission qui peut aller de quelques mois à plusieurs années. Il arrive aussi qu’un même patient développe plusieurs cancers différents à des années d’intervalle. Dans tous les cas, plus tôt la maladie cancéreuse est détectée, plus vite une nouvelle stratégie thérapeutique peut être proposée.